Extrait de l’intervention de notre conseiller communal le 04/04/2019

 » Nous nous demandons, au sein du groupe Ecolo Houyet (+-10% des citoyens houyétois), s’il n’est pas dans l’intérêt de la commune de s’impliquer davantage dans ce projet, par le biais d’une prise de participation.

Nous faisons le constat suivant :

  • il y a un projet éolien naissant sur Houyet Dinant. Celui-ci est d’envergure, on parle de 12 MW. Il est dirigé par deux sociétés qui sont Storm et Aspiravi. L’actionnariat chez Aspiravi est composé par 94 communes flamandes.
  • La commune va percevoir une taxe sur par mat de 12.000 EUR/an. C’est une belle rentrée financière.
  • Il y a un véritable potentiel éolien sur notre territoire communal. Il suffit de se tourner vers les projets existants et les projets en cours.
  • Nous tenons l’expertise en la matière, à travers l’Eolienne des Enfants qui est bien gérée par la coopérative « Allons en Vent ». M. Jean Jacques Lambin, administrateur d’Allons en Vent, est prêt à travailler avec la commune dans ce projet.
  • Nous sommes face à l’urgence climatique, la population manifeste depuis des mois. Au niveau Fédéral, aucune avancée n’est envisagée à l’heure qu’il est. Il est temps que les pouvoirs plus proches des citoyens se mobilisent.
  • Nous administrons une commune aux ressources financières limitées, il y a là un bon investissement à faire.

Toutes ces constatations pour vous montrer, oh combien il est nécessaire que la commune se penche sur ce débat. Il est question de développement territorial, d’enjeux climatiques, de finances publiques et un tel projet sera toujours plus facilement accepté et soutenu par les riverains, s’ils peuvent y prendre part et en retirer des bénéfices.

Chez Ecolo Houyet, nous souhaiterions que différents acteurs soient impliqués dans les projets éoliens à venir, à savoir : le privé à hauteur de 70%, le public à hauteur de 15% et le citoyen à hauteur de 15%.

C’est exactement la situation à Nivelles, où un bourgmestre à tendance libérale forme majorité avec Ecolo. Nous retrouvons là un parc éolien de 4 mats (4x3MW). La société d’exploitation des mats (nommée : les vents d’arp SA) est composée à 70% de Ventis, de 15% de public (dont la commune de Nivelles) et de 15 % de citoyens via une coopérative.

La commune de Nivelles a un siège au CA de la société d’exploitation, ainsi que la coopérative et ont donc leur mot à dire dans les grandes décisions. L’investissement direct de la commune de Nivelles est de 5.000,00 EUR auquel il faut ajouter un prêt subordonné pour 93.000,00EUR. Les rentrées d’argent à Nivelles sont triples : la commune est propriétaire des terrains + taxe sur les mats + retombées des parts détenues dans le capital de la société d’exploitation.

Le projet dont il est question chez nous serait suffisant pour pourvoir 8100 ménages en électricité, soit 2 x la commune de Houyet. Le budget de ce projet colossal avoisinerait les 12 millions d’euros. Les rendements de tels projets avoisinent les 10 à 15 %, bien plus que ce que les 4 à 6% que Storm et Aspiravi proposent aux preneurs de parts.

Il y a là une opportunité à saisir, et que nous nous devons de saisir. Ne nous contentons pas des seules taxes. Osons une vision à long terme pour les finances de la commune et pour le climat (si la motivation du climat vous gène, ne pensez qu’au rendement).  Nous devons demander une ouverture au capital des éoliennes (20 à 30 %, comme à Nivelles) pour les citoyens, les entreprises et le public.

Ma question : bien conscient que la commune n’a qu’un avis consultatif, que nous sommes qu’au début du projet, l’enquête publique n’ayant pas encore eu lieu, allez-vous entreprendre les démarches nécessaires pour permettre l’entrée de la commune dans le capital de ce projet éolien sur Houyet ?

Il nous semble que ce projet vaut la peine d’être sérieusement investi. »

Pour Ecolo Houyet, il faut non seulement accrocher ce train en marche mais aussi réfléchir à notre stratégie à long terme. En effet, à l’ère des énergies renouvelables, cette proposition ne sera probablement pas la dernière et à nous, citoyens, de faire entendre notre voix!